Combattre l’hépatite C chez les usagers de drogues injectables au Luxembourg : illustration d’une approche intersectorielle.
L’hépatite C chez les consommateurs de drogues par injection En Europe, 75% des nouvelles infections par le VHC sont liées à la consommation de drogues par injection, ce qui révèle une transmission active parmi les usagers de drogues par ce mode d’administration. Dans plusieurs pays de l’UE, plus d’une personne sur deux consommant des drogues par injection est séropositive au VHC ; parmi les usagers de drogues par injection (UDI) à long terme, la prévalence du VHC peut atteindre plus de 80% (Wiessing, Ferri et al., 2014 ; EMCDDA, 2016 ; 2019). Au Luxembourg, les UDI restent une population clé pour la transmission du VHC (Roman, Hawotte et al., 2008). Une étude nationale a ainsi montré que le taux de séroprévalence VHC chez les UDI atteignait 65% entre 2015 et 2018 mais que seulement 16,5% des UDI ayant une charge virale détectable parvenait à l’hôpital pour le traitement VHC (Fischer, Devaux et al., 2017 ; EMCDDA, 2019). Les directives européennes recommandent pourtant de fournir un traitement à toutes les personnes à risque de transmettre la maladie afin de réduire la transmission dans la communauté : c’est là un élément essentiel de la stratégie d’élimination de l’hépatite C (Pawlotsky, Negro et al., 2018) qui requiert une approche intersectorielle de la question.